C'est la fin tout va bien !

Ce mercredi 2 novembre...

Derrière la voix de Franck j'entends la musique d'un groupe traditionnel népalais. Tous nos amis fête leur trekking au restaurant, contents d'être arrivés. Il faut savoir qu'après leur passage sur les cols les plus hauts, la neige s'est mise à tomber et derrière eux : ça ne passait plus !

Ce matin, malgré les nuages, ils ont pu voler, répartis dans deux avions. Et là encore derrière le deuxième avion, les vols ont été interrompus.

Ce soir c'est donc la fête à Pokhara, face au grand lac "Pewa" où se reflètent les montagnes. Mais curieusement pour l'époque, il pleut et il fait froid, tout le monde a revêtu la doudoune !

Demain retour en bus à Katmandou et le lendemain : go back home !

Merci de nous avoir fait partager vos sensations et vos images...

Et bonne rentrée, on vous attend avec les photos, les films et toutes vos histoires !

Dernière ligne droite

Mardi 1er Novembre

Le message est tombé sur le répondeur et, en gros, tout bien, voire très bien ! Toute l'équipe s'est retrouvée à Jomoson à 2 713 m. Ils sont allés déjeuner le midi à Marpha qui est en quelques sorte la capitale de la pomme au Népal ! Et puis retour à Jomosom où ce mercredi 2 novembre, ils devraient prendre l'avion à 7 h du matin qui les conduira à Pokhara, dernière étape avant le retour à Katmandou. Ceci bien sur si les nuages n'empêchent pas le décollage !

Dimanche 30 octobre

Grosse journée et petit discours : toute l'équipe est parti très tôt ce matin (il faisait encore nuit !) depuis les berges froides et splendides du Tilicho Lake.

Tilicho Lake

Au programme deux cols à franchir au dessus de 5 000 m ! Autant dire que ça allait décoiffer avec le passage du Mesokanto Pass à 5 315 m. Un porteur a glissé dans une rivière et s'est retrouvé dans l'eau jusqu'au ventre mais plus de peur que de mal !... Malgré la longueur de l'étape (une dizaine d'heures !) tout s'est bien passé, nos aventuriers de l'Annapurna sont désormais à 4 100 m (presque le plancher des vaches !) et conséquemment plu sereins qu'hier, ils sont à moins de 4 heures de marche de Jomosom qu'ils devraient atteindre lundi sans problème...

Samedi 29 octobre

Pas de chance la liaison est peu audible !

Mais nous possédons l'essentiel du message à savoir : tous nos amis ont atteint le Tilicho Peak à près de 5 000 m d'altitude, le lac le plus haut du monde... Et ce dans un paysage vertigineux avec les pentes de glace du Tilicho Peak d'où partent dans un bruit d'enfer les tranches de séracs. Paysage sublime et froid glacial ce soir avec du moins 10° au minimum !
Le moral est au plus haut, évidemment...
A demain... et bonne nuit les eskimos du Tilicho.

Vendredi 28 octobre

Toute la troupe a quitté Manang pour atteindre ce soir le Camp de base du Tilicho à 4 200 m, pique nique à Kangsar (3 920 m) et en toile de mire pour demain : le fameux lac du Tilicho à 4 950 m qui est le lac le plus haut du monde.

Camp de base du Tilicho

Remplissez vos yeux et votre mémoire ! et bon courage à tous.

PS : n'oubliez pas de laisser de laisser vos messages d'encouragements et vos bonjour sur le blog ! 

Jeudi 27 octobre

Petite journée, hier, puisque nos marcheurs sont arrivés à l'étape de Manang (3 500 m) pour l'heure du déjeuner ! En chemin ils ont visité un très vieux temple à Braga. Du coup l'après midi fut consacré à la belote et au shopping, Manang c'est en quelque sorte la préfecture du coin, un gros bourg dans lequel on peut trouver toutes sortes de petits commerces.

Braga

Au programme également : douches chaudes (solaires !).

Le temps est splendide, personne n'est malade et tous profitent au mieux du panorama splendide : L'Annapurna 3, le Tilicho, le Gangapurna dominent la scène quelques milliers de mètres plus haut.

Mercredi 26 octobre

Journée de repos et d'acclimatation pour tous nos trekkers sur la belle prairie verte du campement de Nawal à 3 600 m.

Nawal (3 600 m)

Rappelons que les 13 jeunes de Sartène qui accomplissent ce périple sont dans un cursus scolaires qui devraient les mener à des métiers de nature : accompagnateur, guides, secouristes...

Hier, mardi 25 ils sont partis sous un soleil resplendissant et ont même pu se baigner (jusqu'à mi-cuisse pour les plus audacieux) dans un lac à 3 300 m. Ce fut ensuite une longue montée jusqu'au village de Nagwhal qui leur est apparu fantomatique et accueillant.

Comme d'habitude les repas sont copieux et bons et la vue disent-ils est tout simplement magique et féerique...

Ce mercredi, ce sera belote et tarot, et aussi des exercices de cartographie et d'orientation, en plus il neige !
Il est donc urgent de ne rien faire.

Allez again !

Lundi 24 octobre...
Comme tous les jours, Franck lit au téléphone le communiqué rédigé par les jeunes de Sartène qui font route sur les sentiers de l'Annapurna. "A la suite d'une nuit fraiche (Franck me raconte qu'il y avait de la glace sur les sacs restés à l'extérieur des tentes), nous sommes partis pour Pisang. C'est une étape courte qui nous a permis de faire une pause au soleil près de la rivière. L'occasion pour certains de se laver les cheveux et les dessous de bras pour la plus grande joies des demoiselles (rappelons que sur les 13 jeunes de Sartène se trouvent 3 filles !).
Le fait que l'un de nous soit fatigué n'altère en rien notre motivation à gravir les montagnes népalaises surtout après avoir eu la chance d'observer le vol d'un gypaête barbu et ce soir d'avoir assister à la prière des moines bouddhistes dans le très beau monastère de Pisang le Haut : transcendant (sic !)".
Toute l'équipe est réunie pour la nuit à Pisang le Bas, à 3 700 m d'altitude au pied du Pisang Peak et de l'Annapurna 4.

Ca risque de cailler encore un peu plus et demain : direction Nawal.

Pisang (3 700 m)

Dimanche 23 octobre

Grosse journée d'autant qu'il ne fallait pas trainer car au bout du voyage, au village de Chame (2 700 m), il y avait la promesse d'une télévision pour regarder la finale de la coupe du monde de rugby ! La marche s'est d'abord déroulé dans la fraîcheur matinale de la jungle népalaise avec pas mal de pauses pour boire du thé ou du "hot lemon".

Les marcheurs ont pu apercevoir le Manaslu et maintenant ce sont les arêtes blanches de l'Annapurna 4 qui les dominent. Tous sont en pleine forme, pas de malade, rien que des gens heureux de marcher dans ces paysages de rêve.

Allez comme on dit en népalais "subaratri " ce qui signifie bonne nuit !

Samedi 22 octobre

Toute l'équipe des jeunes de Sartène a d'abord suivi une piste, genre piste forestière sur laquelle peuvent rouler des 4X4, après un bon petit déjeuner ils ont marché avec comme objectif Dharapani, un village qui sera d'ici un an ou deux relié au reste du monde par une vraie route. En attendant il faut suivre la rivière, qui gronde avec ses cascades de toute beauté. Les jeunes notent que le territoire est de plus en plus marqué par le bouddhisme.

Ils peuvent voir de nombreux moulins à prière et des mats avec des drapeaux de prière. L'ambiance avec les porteurs est excellente. Et ce soir on dort à Dharapani : 1 900 m d'altitude...

Dharapani

Après le Manaslu, les aventures de Franck au Népal se poursuivent

Cette fois nous allons suivre notre accompagnateur en compagnie de 13 jeunes de Sartène, et 6 adultes qui vont découvrir le trekking en accomplissant le tour des Annapurnas.

La caravane est d'envergure, il y a près de 40 porteurs et il a fallu deux bus pour quitter Katmandou et se rendre au point de départ du Trek.

Les jeunes ont bien sur visiter la capitale népalaise mais cette fois changement de décor, fini le bruit du quartier de Thamel, ils sont à pied d'oeuvre. Chaque jour ils nous racontent ce qu'ils ont fait ou vu.

Ainsi ce matin, vendredi 21 octobre, ils sont partis à pied du village de BoulBoule (700m) vers 8 h du matin. La première halte pour le déjeuner eut lieu à Ram Bazar vers 13h et ce soir ils ont planté les tentes à Jaghat (1 300 m). Au total 11 tentes pour l'équipe !

L'orage les a surpris à l'étape, c'est l'heure de la pluie et du dhal bat (riz et lentilles !). Les jeunes nous dit Franck prennent beaucoup de photos : fleurs, araignées etc. ils ont en revanche raté un serpent de plus de 2 m aperçu par Thierry Olive... Un serpent inoffensif ça va de soi !

A demain, sous le soleil !

Bientôt le retour... à Katmandou

Franck est arrivé à Samagaon. 

Dans le ciel les hélicoptères des clients riches rapatrient les "héros" du Manaslu dans la capitale népalaise.

Quant à Franck et ses amis, ils feront le chemin de retour à pied, jouissant d'une température plus clémente... La pluie ne tombe plus, la nourriture est désormais plus variée qu'au camp de base et tout les alpinistes retrouvent la forme.

On sait un peu plus pourquoi le guide François Marsigny s'est arrêté près du sommet, comme beaucoup d'alpinistes présents, il a souffert des suites d'une épidémie due à une bactérie dans l'eau de fonte. Ce qui ressort aujourd'hui c'est que les alpinistes ont vécu dans des conditions pas très faciles, surtout avec la pluie qui n'a cessé de tomber que pour laisser place à la neige. Du coup tout était constamment trempé, il était difficile de faire sécher les affaires.
Allez les gars, la mousson est derrière vous et Katmandou vous attend avec les pizzas fabuleuses de Fire and Ice !

Martine Girod Marsigny au sommet !

Epilogue heureux !

Ouf cette fois nous avons pu parler de façon audible avec Franck qui se trouve actuellement au camp de base du Manaslu, en train de déguster avec Philippe et Mathieu un "vegetable fried rice" bienvenu. Cela faisait quatre jours que Franck n'avait pratiquement rien mangé. En fait quand il est parti pour le camp 4 par un froid très intense, il était relativement affaibli par sa toux persistante et près du camp 4 (vers 7 450 m), alors qu'il rejoignait Matthieu, ce dernier lui signifia qu'il avait très froid aux pieds. Les deux garçons, quelque peu mal en point, ont pris à juste titre la décision de redescendre ! Pas question de se geler des orteils... C'était bien vu car Mathieu ne souffre que de légères gelures bénignes, il est en train de les soigner avec des bains de bétadine au camp de base, aucune séquelle à craindre. 

Tôt ce matin, quelques équipes sont partis vers le sommet, par une belle météo (excepté le froid très intense). Seule Martine Girod a atteint le sommet avec des alpinistes d'autres groupes, son mari le guide François Marsigny a du renoncer proche du sommet pour des raisons inconnues à cette heure. Les summiters et les autres passent une seconde nuit au camp 4 et redescendront demain au camp de base. 

Ce sera temps de ranger les affaires et d'entamer le retour vers Katmandou.

Bravo à tous, congratulations à Martine !

Communication imparfaite, à toi de jouer !

Pas de chance, ce lundi vers 14h 30 (heure française) la communication satellitaire avec le Népal était médiocre. J'ai pu comprendre que Franck venait de rejoindre le camp 2... Et que Philippe l'avait également suivi. Je n'ai en revanche pas de détail sur ce qu'ils ont pu faire ce matin alors qu'ils montaient dans des conditions délicates (froid, trace etc.) en direction du camp 4. J'ai également compris qu'il était tombé encore 20 cm de neige cette nuit et qu'il neigeait au camp 2.

D'autres ont-ils atteint le camp 4 à près de 7 000 m ?

Je pense que nous aurons des nouvelles plus précises demain...

Ça pousse

Ce samedi Franck et ses amis sont arrivés au camp 2 du Manaslu. Une montée un peu rude, en effet la neige accumulée ne facilite pas la trace.

A l'heure actuelle les alpinistes sont dans les tentes en train de boire du "tang" tiède... Demain la météo prévoit du beau temps mais également du vent. Si tout se passe comme prévu ils coucheront demain soir au camp 3.

Montée du Camp 3 vers Camp 4 et sommet

Pour l'instant aucune des expéditions en place n'a pu atteindre le camp 4, le dernier camp avant le sommet.

C'est désormais une question de deux ou trois jours ! On croise les doigts.

vendredi 30 septembre

Petit appel rapide de Franck qui se trouve actuellement au camp 1 du Manaslu.

Tout se passe bien, excepté une petite toux persistante qui touche à peu près tout le monde.

Le mot d'ordre : monter tranquillement vers le sommet.

Par chance les tentes ne sont pas endommagées, ce qui n'est pas le cas pour certaines équipes. La hauteur de neige atteint pourtant le sommet des toits. Demain en route pour le camp 2 avec les yeux rivés sur le sommet pour les jours prochains !

Le téléphone a sonné...

Nous voilà rassurés, le téléphone a sonné...

Le silence était simplement du a un problème d'abonnement...

Franck est au camp de base comme nous l'annoncions tout à l'heure. Une chose a changé : les prévisions météo sont meilleures et en haute altitude, au dessus de 7 000 m, il devrait faire beau.

Du coup tous les alpinistes partent demain au camp 1 ou 2 et ensuite : direction le sommet si la météo se confirme.

Montée vers le Camp 2 (6 400 m)

On croise les doigts, on leur envoie des messages, on y croit : "feu gamins" comme disait Patrick Behrault.

jeudi 29 Septembre (9 h 04 heure française)

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !
En attendant un appel téléphonique dans la soirée, rappelons que les dernières nouvelles insistaient sur une météo désastreuse. Beaucoup de neige en altitude qui ont rendu la descente d'une partie de l'équipe très périlleuse. "C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu d'accident", m'avait dit Franck. Ce silence est donc normal, les alpinistes se reposent au camp de base et attendent tout simplement que la montagne retrouve une sérénité météorologique. Après de fortes chutes de neige, il est indispensable de laisser le manteau neigeux se stabiliser.

Camp de Base à 5 100 m

 Ces moments d'attente sont souvent très durs pour le moral. C'est le moment pour vous tous qui lisez ce blog de laisser un petit message de soutien, un bonjour, un commentaire à Franck et ses amis ! 

Allez tous à votre clavier, on leur transmettra !

Dimanche 25 septembre

Comme nous l'avions annoncé dans un dernier message, Franck est redescendu au camp de base. Presque tout le monde est malade (genre gastro). Visiblement victimes d'une bactérie dans l'eau de fonte, les alpinistes ont eu une communication téléphonique avec un médecin en France pour traiter le problème ! La télé médecine à 5 000 m, ça existe !
Rien de grave cependant.
Ce n'est que samedi que le reste de l'équipe a rejoint Franck au camp de base. Mal leur en apris car les conditions météos excécrables (il neige constamment) ont rendu la descente très périlleuse. "C'est un vrai miracle qu'il n' y ait pas eu d'accident, a insisté Franck". La montagne ne cesse de se purger et au camp de base, les alpinistes entendent gronder les avalanches autour d'eux. Leur crainte c'est que le camp 2, où sont entreposées leurs affaires, ne soit enfoui voire détruit par les coulées de neige. Ce dimanche, il a neigé jusqu'au coucher du soleil, plus personne n'est sur la montagne, c'est l'heure de la patience. Il faut désormais attendre sagemlent que les conditions s'améliorent et que les pentes se stabilisent. La météo est plutôt optimiste pour les jours qui suivent ! A vérifier... Keep cool ! ou "bistare" comme disent les Népalais.

vendredi 23 septembre : short news !

Lorsque Franck m'a appelé, je montais un col en Chartreuse, les mains sur les cocottes comme il me l'a appris !
Du coup, il a laissé un message quasi inaudible sur mon répondeur à l'exception de ces premiers mots : "Et bien, je suis à nouveau couché dans ma tente du camp de base !"...
Il semblerait que nos alpinistes n'aient pu monter au camp 3 comme prévu hier. Ils sont donc en train de se reposer au camp de base, la faute à la neige, où ?
Suspense, nous le saurons demain !

Manaslu : Jeudi 22

Franck nous appelé depuis les 6 500 m du camp 2, où il se repose actuellement, avant de s'installer pour passer une nuit qui s''annonce fraîche. La température dans l'abside des tentes est de moins 10° environ !

Franck a quitté le camp 1 vers 12h30 et il est arrivé vers 16h30 au camp 2, et sans tousser !. Malgré la neige tombée, le glacier est très ouvert. Tout comme dans la cascade de glace de l'Everest, les Sherpas ont installé des échelles à certains endroits pour faciliter le passage des crevasses. Lorsque Franck est arrivé au camp un vent, genre un peu glacial, s'est levé pour l'accueillir. Il lui a fallut quelques bonnes minutes pour se réchauffer les doigts. Toute l'équipe avec Kaina Sherpa est au camp 2 (6 personnes au total). Au repas du soir : pâtes, un peu de viande des grisons, une tisane et au lit !
Demain les alpiniste espèrent se rendre au camp 3 pour passer une nouvelle nuit en altitude avant de redescendre au camp de base se refaire une santé avant le sommet !
Bonne nuit les petits !

Mercredi 21 septembre...

Franck est remonté ce mercredi au camp 1 du Manaslu. Cette ascension qui se déroule dans un terrain glaciaire avec des faux plats et des petits ressauts a pris 3 heures. Et ce, sous la neige ! 

Ce n'était pas une neige épaisse, en revanche, elle tombait sans discontinuer, jusqu'à ce que les alpinistes atteignent les tentes, et assistent à un coucher du soleil bien au chaud dans leur tente en dégustant une soupe (petite soupe, précise Franck !).

Demain si le temps se maintient les alpinistes iront au camp 2 (vers 6 450 m) pour y passer la nuit et parfaire leur acclimatation !

Sinon à part une petite toux (souvent chronique en altitude), certains la nomment "everest cough", tout baigne -expression mal choisie pour des montargnards-, mais bon !

La suite des aventures Manasluienne

Le téléphone satellite marchait toujours, mais depuis dimanche les alpinistes se reposent au camp de base... Que s'est -il passé...
Après sa nuit au camp 1 Franck est redescendu au camp de base et toute l'équipe s'est retrouvée hier, projetant de remonter cette fois au camp 2 à 6 400 m dans la journée de mercredi si le temps est plus clément. Car aujourd'hui il pleut sans discontinuer. Au programme des parties de ramy... et encore des parties de ramy. (Franck ne gagne pas !).
Hier soir en revanche vers 19h00, les alpinistes ont perçu des secousses sismiques, celles dues à un tremblement qui a touché le Tibet et même la capitale népalaise. Conséquence : quelques gros séracs se sont écroulés dans les pentes supérieures. Les alpinistes ont eu également la visite de leur officier de liaison. C'est l'agent du gouvernement qui est théoriquement chargé de veiller au bon fonctionnement de l'expédition. Mais ce dernier, malade, a préféré rejoindre au plus vite Samagaon !
Coté médical Franck a joué au chirurgien sur sa propre personne, liquidant (au sens propre du terme) un abcès à une dent avec la tige d'un bâton d'encens ! Depuis, tout va...

Hello, ça monte !

Hier silence radio !

C'était le jour de repos au camp de base... Mais ce matin, à 9h40 (heure française), un appel de Franck. La voix est claire : "Nous sommes au camp 1 à 5 500 m... Il nous a fallut quatre heures avec Matthieu pour atteindre ce camp situé sur une épaule de neige, confort mais exposé aux séracs."

Et oui, Franck et Matthieu, ce matin même, sont partis faire le tour du propriétaire. En pleine forme ils ont atteint le camp 1 en franchissant un glacier très crevassé mais bien équipé en corde fixe.

Les différents camps d'altitude

Maintenant ils se repose dans leur tente. Malgré les nuages la chaleur est très intense : "On est en tee-shirt, on crève de chaud annonce Franck et il y a juste un carré de ciel bleu au dessus de notre tête, et beaucoup de brouillard."

Les deux alpinistes vont parfaire leur acclimatation en dormant cette nuit dans ce camp, ils seront peut être rejoints demain matin par le reste du groupe qui a préféré se reposer une journée supplémentaire au camp de base. 

Bonne nuit à 5 500 m les gars !

Ouf on est au camp de base. Y a plus qu'à grimper...

Cette fois, la première étape est gagnée. Franck et ses amis sont arrivés au camp de base... à 4 800 m et ont installé le camp. Partis très tôt ce matin, il leur a fallut environ 3H30 pour gravir les 1 400 m de dénivelé qui séparent Samagaon du camp de base du Manaslu. Autant dire que demain ce sera repos et farniente puisque nos alpinistes depuis leur départ n'ont pu prendre une journée de repos.

Le camp de base est installé sur une moraine, à même les pierres, avec un torrent juste à côté. Comme prévu, il y a déjà pas mal de monde sur cette moraine, et Franck et son équipe se sont posés au plus haut. En cas de très grosse chute de neige, il faudra peut-être déplacer le camp qui, dans ce cas, serait un peu exposé aux avalanches...

Camp de base

La montagne à ce jour est équipé jusqu'au camp 3 et le guide français Ludovic Challéat qui a atteint ce camp pourra leur donner de précieuses indications quant aux conditions qui règnent sur la montagne.

Petite précision : le camp 1, vers 5 700 m, est environ à 4h00 du camp de base. 

Bon repos à tous !

Encore un communiqué ! Mais patience ils arrivent !

Samagaon, un très beau village bouddhiste perché à 3 400 au pied du Manaslu, avec ses chôrtens et ses murs de pierres sculptées : les mani, sur lesquelles est gravé le mantra du boudha Chenrezig "Om mani padme hum" qui signifie : "Salut ô joyau dans le fleur du lotus !". 

Chorten

C'est de cet endroit que Franck nous appelé ce soir. Le paysage est splendide avec la pleine lune qui éclaire la montagne. Les alpinistes ont pu apercevoir les emplacements des deux derniers camps du Manaslu qui les domine. Demain matin, ils se rendront au camp de base qui est environ à 3 heures de marche, à 4 800 m d'altitude. Et là, les choses sérieuses pourront réellement débuter. 

Contrairement à la bourse le moral est au plus haut !

On continue d'avancer ! Attention ça monte...

D'une voix tranquille, Franck nous annonce que la troupe du Manaslu a passé le fameux col du Larkia La (à plus de 5 000 m).
Au col, le grésil les attendait et c'est en jouant à cache cache avec les nuages que l'équipe a effectué la longue descente vers Samdoo. Une descente d'une vingtaine de kilomètres avec plus de 1 200 de dénivelé négatif.
Ce soir, les alpinistes sont au village de Samdoo à (environ) 2 900 m d'altitude. Samdoo est un village où arrivent les colporteurs tibétains dont les marchandises iront normalement jusqu'à Manang (en passant par le col !). 
Pendant toute les descente, les alpinistes ont pu voir de très nombreuses marmottes et des pikas (un mélange de souris et de lapin), ce n'est pas encore l'heure de l'hibernation !

Pika

Demain, l'étape est très courte, environ deux heurs pour atteindre Samagaon. C'est là que les porteurs quitteront la troupe, et normalement le lendemain avec des yacks, les alpinistes devraient atteindre le camp de base du Manaslu.

On approche encore...

Lorsque Franck nous a laissé son message hier (samedi 10 septembre) il était arrivé à l'étape de Bhimtang comme prévu, vers 2 900 m.

Une longue marche dans un paysage de terrasse, et puis ce soir en face d'une très grosse moraine, nos alpinistes sont noyés dans le brouillard. Il ne fait pas trop froid, et tout doucement le Manaslu approche !

La météo ne varie guère : beau temps le matin et l'arrivée de la pluie vers 14 h00...
La mousson en règle général cesse vers la fin septembre, ce qui permet d'imaginer un sommet vers la mi octobre...

On se rapproche !

Franck nous a appelé ce vendredi depuis Supi Khola, vers 2 600 m d'altitude. Ils sont partis ce matin vers 7 h 30 et sont arrivés vers 15 h à l'étape. Comme chaque jour la pluie est arrivée en début d'après midi. Et cette fois les alpinistes peuvent apercevoir les premières neiges dans les pentes qui les dominent.
Les cinq membres, et les Sherpas possèdent près d'une tonne de matériel et nourriture. Toute cela est acheminé par une douzaine de porteurs et quelques 18 mules. Dans ce petit village ils ont pu trouvé un lodge en construction (sans fenêtres) mais au moins ils sont à l'abri de la pluie !

Les mules, moyen de transport

Et demain ?

L'objectif c'est Bhimtang où ils ont prévu une journée d'acclimatation mais il n'est pas sur qu'ils se l'octroient.

Bref, demain est un autre jour...

Dharapani

Ce jeudi 8 septembre l'équipe du Manaslu est arrivée à Dharapani... Franck nous signale que les Népalais font d'énormes travaux sur cette portion du tour de l'Annapurna, bientôt la route arrivera à Dharapani même.

Toute l'équipe a bien marché sous une météo clémente, et c'est à 1900 m qu'ils vont s'installer pour cette première nuit sous tente. Demain ils quitteront les sentiers du tour de l'Annapurna avec la ferme intention de dépasser déjà les 3000 m.
Moral et appétit au beau fixe...

On brule avec eux quelques bâtons d'encens pour que la pluie se fasse la plus discrète possible.

Jaghat

De Bulbule où Franck et ses amis sont arrivés hier soir, il n'y a plus de routes carrossables. La mousson a emporté la piste !

Nos amis ont donc démarré à pied ce matin vers 7 h, avec quelques porteurs et quelques  mules. Par chance la pluie les a épargés jusqu'à leur arrivée à Jaghat vers 14 h. Avec élégance, il s'est mis à pleuvoir quand ils s'installèrent dans les lodges. Demain, le confort des lodges n'existera plus, ce sera camping jusqu'au retour !

Bilan : un jour de retard sur le programme, mais aucune incidence sur le moral.

 

Départ de Katmandou

Mardi 6 septembre 2011 :
Toute la petite équipe a quitté Katmandou dans la brume vers 6h et demi du matin. Grand confort pendant plusieurs heures avec bus climatisé et puis ensuite plus "roots" avec un bus local quelque peu surpeuplé mais l'état des routes l'impose !
En fin de journée, avant d'arriver à un village nommé Bulbulé, une pluie torrentielle a ralenti la progression. Il a fallut franchir une bel éboulement.
A l'étape tout est rentré dans l'ordre, l'équipe dans une belle ambiance a dégusté les momos à la viande préparé par le chef cuisinier des Sherpas et ils ont eu droit à un gâteau en forme de Manaslu pour fêter ce premier jour d'approche !

Katmandou

Lundi 5 septembre : 11h 35 en France et 15 h 15 à Katmandou, capitale du Népal.

Aéroport de Katmandou 

Le téléphone satellite fonctionne. Lorsque Franck appelle, il me semble presque entendre les klaxons de la rue...

Le voyage s'est donc bien passé et maintenant, par 35° à l'ombre et un taux d'humidité maximum, il est l'heure d'apprécier les eaux presque clairs de la piscine de l'hôtel Yack And Yéti.

On rappelera que cet Hôtel où sont hébérgés, entre autre, les clients de l'agence Allibert, est un des plus anciens hôtels de la capitale. C'est un danseur des ballets russes qui l'avait créé dans les années 50.

Pour l'instant les cinq Français (Franck est aux côtés du guide François Marsigny, son épouse Martine ainsi que Matthieu et Philippe) ont préparé les charges pour le camp de base, régler tous les problèmes administratifs dans les beaux locaux (un ancien palais rana) de Sonam Sherpa qui dirige Thamlserku Trekking.

Ils ont effectué quelques derniers achats dans Thamel : des fruits secs, de l'encens pour les pujas au camp de base et demain à 6h 30, heure locale, ils partiront avec les Sherpas en bus pour Jaghat, terminal du bus avant d'entamer la marche vers le camp de base du Manaslu. La météo est celle d'une fin de mousson : beau le matin, puis cumulus et pluie l'après midi. Le voyage en bus jusqu'à Jaghat risque d'être long, il faut compter une bonne journée pour quelques 150 kilomètres...

Quant au moral : impeccable !

Départ d'Ajaccio vers Katmandou

Départ d'Ajaccio (Aéroport Napoléon Bonaparte) le vendredi 2 septembre 2011 vers la Capitale du Népal, Katmandou.

Franck et Jean-François

Katmandou, la capitale du Népal, est située au cœur d'une vaste dépression qui porte son nom : la vallée de Katmandou. Cette vallée s'étend sur une distance de 25 km d'est en ouest et d'environ 20 km du nord au sud. Elle couvre une superficie d'environ 470 km². Son altitude moyenne se situe à 1300 mètres. Katmandou porte aussi le nom de Kantipur, la cité glorieuse.

La vallée compte deux autres villes importantes. Patan, située immédiatement au sud de Katmandou, est considérée comme sa ville jumelle. Bhaktapur, au sud-est, n'est éloignée de la capitale que d'une quinzaine de kilomètres.

Mon profil vu par Jean-Michel Asselin

Franck vu par Jean-Michel Asselin (journaliste, écrivain, animateur radio et télévision,  quelque peu montagnard)

Franck Candelier est né le 30 août 1960 dans la région parisienne. Il a donc l’âge quasi parfait pour oser aimer aller et venir sur les montagnes géantes de l’Himalaya. Il vit en Corse le plus beau pays du monde, chose qui n’empêche pas d’avoir des fourmis dans les jambes dès qu’il entend le mot montagne.

A force de fréquenter le granit et les neiges de l’île en beauté (chose facile quand on vit à Ajaccio), rien d’étonnant à ce qu’il ne se penche sur des montagnes dont les sommets sont juste posés à l’altitude des avions de ligne.

Ce fou de montagne a gagné ses galons en vélo ! Sur les routes des grands cols alpins où, tout gamin, il s’amusait à grimper avec des grands braquets pour taquiner les camions qui peinaient dans les montées. Il camouflait aussi son âge pour participer à des compétitions cyclistes… Celles et ceux qui ont un jour gravi l’Isoard ou la Croix de Fer savent que cette école est idéale pour la montagne. On apprend en gros à rire de la souffrance pour se concentrer sur cette ligne qu’il fera bon franchir au bout de cinquante lacets !

Il pratique toujours et, entre deux Mont Blanc expédiés à l’allure d’un TGV plutôt que d’un TER, il enfile le cuissard et roule ! Pour avoir tenté de le suivre sur mes petites pentes de Belledonne, je peux vous garantir qu’il avance et qu’il est au point pour le projet que nous allons suivre tous les jours: l’ascension du Manaslu.

C’est avec le guide Olivier Besson (alias Zitoune de St Gervais) que Franck a découvert la très haute montagne. Olivier c’est encore un cas, un gars foncièrement doué et tenace qui a, entre autre, réussi l’Everest par le versant nord !

Avec ses amis Franck a commencé la saga des montagnes himalayennes en montant une expédition au Baruntse quelques années en arrière (plus de 7 000 m), il a connu aussi les pentes du Cho Oyu et avec Fabrice Gentili (un des anges gardiens du secours en montagne) il a couru l’Everest des courses de ski alpinisme, à savoir la Pierre Menta : 10 000 m de dénivelée en quatre jours de course dans le Beaufortain.

Aujourd’hui, accompagnateur en montagne, Franck organise des trekkings pour ses amis, au Népal évidemment. De l’Annapurna au Mustang via le Dolpo, le Khumbu ou le Langtang, il a lié de solides amitiés avec les Sherpas et se fera un plaisir de vous emmener !

En attendant, suivons le sur le Manaslu, une belle aventure au long cours…

Pour mémoire le Manaslu (8163 m) c’est la huitième plus haute montagne du monde (sur les 14 sommets dépassant huit mille mètres et tous situés en Himalaya).

Le Manaslu fut gravi la première fois en 1956 par le Japonais Toshio Imanishi et le Sherpa Gyalzen Norbu.

En l’an 2000, le grand alpiniste Jean Christophe Lafaille en fit l’ascension par la face nord en solitaire et sans oxygène.

Le Manaslu est situé dans une région du centre ouest du Népal à une soixantaine de kilomètres de l’Annapurna. Sa marche d’approche constitue un trekking d’un grand intérêt.

La région du Manaslu a été officiellement ouverte aux étrangers en 1991. Elle reste peu fréquentée par rapport à la vallée de l’Everest ou celle de l’Annapurna en raison d’un accès relativement long.

Nous partirons de Besi Sahar le 7 septembre sur le côté Ouest du Manaslu pour franchir le col Larkya à plus de 5000 mètres avant de redescendre à Sama (3500m).

Les différents camps d'altitude

A partir de ce village, nous remonterons au camp de base (4800m d'altitude) que nous devrions atteindre le 14  septembre. 
Une fois arrivé au camp de base, nous devrions mettre environ 24 jours pour nous acclimater, établir quatre camps d'altitude, monter le matériel, attendre un bon créneau météo, faire l'ascension puis tout redescendre jusqu'au camp de base. 

Après l'ascension, il faudra à nouveau une semaine pour terminer le Tour du Manaslu et rejoindre Katmandu.

A l’issue de cette expédition je serai amené à partager cette expérience et celle de quinze ans d’himalayisme avec les jeunes du Lycée Agricole de Sartène (BTS 2ème année) que j’encadrerai sur le trekking du tour des Annapurna. Un projet pédagogique innovant dans un cursus scolaire unique au niveau national alliant leurs études et la préparation à des diplômes sportifs nationaux dont le brevet d’état d’Accompagnateur en Moyenne-Montagne (AMM).

Dans ce cadre un suivi médiatique sera relayé par télé et journaux.  

Le Manaslu un sommet entièrement népalais est situé dans le massif du Gurkha avec le massif des Annapurnas à l’Ouest et le Ganesh Himal à l’Est.

Le Manaslu (8 163m)

Il se compose de trois sommets :
• Le Peak 29 (7871 m),

• L’Himalchuli (7893 m),

• et le Manaslu proprement dit (8163 m).

C’est le huitième plus haut sommet de la planète.

La route du Manaslu demeure encore aujourd’hui le passage obligé des caravanes vers le Tibet. Ses vallées difficilement accessibles, restées interdites de longues années, sont depuis seulement 1991 officiellement ouvertes aux étrangers. Voie de passage des caravanes de yacks vers le Tibet. C’est dans cette région que se sont réfugiés il y a plus de 40 ans nombre d’exilés tibétains.